Une randonnée en raquette dans le massif du Vercors était organisée ce matin avec 5 participants pour ce circuit d’un douzaine de kilomètres et d’un dénivelé positif d’un peu plus de 600 m.
En milieu de matinée, après avoir quitté le hameau des Trucs, proche d’Autrans, l’itinéraire conduit rapidement les randonneurs en sous-bois sur le sentier de la Combe Payraud qui s’élève rapidement dans une neige visiblement déjà bien foulée. Nul besoin alors de raquettes qui se reposent donc tranquillement sur les sacs à dos !
L’ascension se poursuit alors sans interruption pendant environ 4 km jusqu’au Pas de L’Ours (1649 m). Le parcours suit ensuite le chemin des crêtes de La Molière, sans aucun doute parmi les sites naturels les plus appréciés de la région. En effet, le plateau de la Molière nous offre un panorama tout à fait exceptionnel sur la chaîne de Belledonne, le Mont-Blanc, le massif de la Chartreuse et la vallée du Grésivaudan. Toujours en, longeant la ligne de crête, un coup d’œil un peu plus bas sur notre droite permet de profiter du plateau de la Molière et de son superbe alpage. Une halte est toutefois nécessaire pour chausser les raquettes car la progression s’avère maintenant difficile sur la couche de neige devenue épaisse.
La piste s’élève encore doucement jusqu’à atteindre le sommet de Charande, le point culminant (1709 m) puis bascule tout doucement pour atteindre le Pas du Tracollet (1647 m) et plus loin le col de la Molière (1634 m) où nous empruntons la route Forestière, aménagée en piste de ski de fond, jusqu’au refuge des Feneys.
Cette vieille bâtisse typique de l'alpage, édifiée dans les années 20, a abrité les maquisards du Vercors durant la Seconde Guerre mondiale. Il parait même que ces lieux ont accueilli l’Abbé Pierre lorsqu’il était résistant. Nous ne quittons pas ces lieux sans avoir goûté l’essentiel : une pinte de bière locale et une omelette fait maison.
Mais après cette parenthèse gourmande, il faut chausser à nouveau nos semelles à neige pour s’engager bientôt sur le sentier des Combettes, une piste étroite à fort pourcentage qui enchaîne les épingles jusqu’à rejoindre un peu plus loin la portion de chemin final qui nous ramène auprès du parking, situé près d’une fontaine en pierre rustique et d’un métier à ferrer les bœufs.
C’est donc bien une journée splendide que nous avons passé à randonner autour de sites naturels encore largement préservés et d’une extraordinaire variété, avec des panoramas propices à la contemplation de ce paysage singulier.